Sur le papier, nul besoin de diplôme pour exercer le métier de traducteur en Belgique. Ainsi, pour faire face à cette absence de réglementation et mieux protéger la profession, la Chambre belge des traducteurs et interprètes (CBTI) s’est constituée afin de soutenir la formation professionnelle diplômante.
Comment devenir traducteur en Belgique ? Quelles formations choisir pour devenir traducteur-interprète ?
Quelles sont les spécialités du traducteur-interprète ?
Le métier de traducteur ne s’improvise pas puisqu’il demande beaucoup d’exigence et de connaissances dans les textes que le traducteur sera amené à traduire.
Les domaines de spécialité
Il existe plusieurs types de traductions, notamment :
- la traduction littéraire traduit un livre et demande un travail d’adaptation à la pensée et au style de l’auteur, de restituer toutes les connotations sociales, psychologiques, esthétiques de l’œuvre. Celle-ci soulève des questions importantes liées aux sciences humaines sociales.
- la traduction technique ne tolère aucune erreur et concerne des traductions de textes d’ingénierie, de notices techniques, de cahiers des charges, de nomenclatures ou de brevets.
- la traduction médicale demandant des connaissances significatives dans les domaines de la santé, de la pharmacie.
- la traduction jurée permettant de traduire des documents officiels pour les instances judiciaires tels que des statuts d’entreprise, des jugements, des actes d’état civil, des actes notariés…
- l’interprétation LSFB/langue de signes internationaux qui assure les besoins d’interprétation des organisations publiques et privées auprès des personnes sourdes et malentendantes.
La spécialisation, un atout sur le CV
Opter pour une spécialisation peut constituer pour le traducteur un véritable atout distinctif sur le marché. Bien entendu, ce dernier fera une veille continue dans son domaine de prédilection afin de maintenir ses connaissances à jour et, idéalement, avoir suivi une formation dans celui-ci afin de se démarquer des autres. Les traducteurs juridiques, scientifiques ou techniques dotés d’un bon cursus peuvent ainsi prétendre à des honoraires plus importants, dans des secteurs où la demande est forte comme l’informatique ou lorsqu’il y a pénurie de compétences. Rappelons (même si cela va peut-être de soi) que la traduction s’effectue vers votre langue maternelle (langue cible).
Quelles sont les meilleures formations ?
Pour s’assurer d’un solide apprentissage en traduction en Belgique, le candidat doit prendre en compte différents critères de sélection de son université ou de l’agence. En effet, il a la possibilité de se former par un cursus de master en traduction après le bac à l’université ou par l’intermédiaire d’une agence de traduction qui permettra au futur traducteur de bénéficier d’un accompagnement par des professionnels en contact permanent avec le métier.
Les critères de choix de l’université ou de l’agence :
- examinez l’expertise réelle de l’établissement : nombre d’années d’expérience, date de création, ancienneté du master traduction par exemple, nombre de personnes formées, CV des formateurs…
- penchez-vous sur sa notoriété : avis des professionnels et des diplômés, certifications, références clients (pour les agences)…
- pour les langues rares notamment, assurez-vous des langues et combinaisons linguistiques prises en charge par l’établissement ou l’agence,
- voyez les spécialités de traduction proposées.
N’hésitez pas à échanger directement avec les représentants avant de faire votre choix de formation.
Quelles sont les principales écoles de traduction en Belgique ?
Chaque année, les écoles de traduction en Belgique forment des centaines de traducteurs professionnels dont l’expertise est reconnue mondialement.
Comme mentionné dans le décret Marcourt, les masters en traduction et interprétation ont été intégrés au sein des universités. Ces formations se déroulent sur 5 ans.
Voici la liste des meilleures écoles belges qui délivrent des licences en traduction/interprétation :
Les écoles de traduction à Bruxelles :
- L’ Université Saint-Louis Bruxelles – La Faculté de traduction et interprétation Marie Haps.
Cette université d’excellente réputation propose le bachelier en traduction et interprétation, dispensé dans les locaux de Marie Haps contrairement au master proposé par l’Université Catholique de Louvain.
- L’institut supérieur des traducteurs et interprètes (ISTI) – Cooremans
Cette école propose pas moins de 19 langues dans son programme de traduction et d’interprétation, ce qui laisse libre choix au candidat de se spécialiser aussi dans des langues exotiques comme le chinois, l’arabe, l’hébreu ou encore le persan.
Les écoles de traduction en Flandres :
- L’université de Gent – Tolken en Communicatie
Classée meilleure université belge par le classement de Shanghai, la réputation de cette école n’est plus à faire.
- Centre des études de traduction (CETRA) – Katholieke Universiteit Leuven
Le CETRA représente une des plus importantes universités de Belgique et se démarque en Europe, car elle propose le master européen en interprétation de conférence.
Les écoles de traduction en Wallonie :
- L’ université de Liège (ULiège)
L’université de Liège propose un programme de formation sur 5 ans où les 3 premières années sont dédiées à des cours de traduction, cours de langues, cours d’initiation à l’interprétation et également des cours généraux (droit, économie, arts, etc.) et les 2 dernières années, le candidat choisit entre un master de traduction ou d’interprétation.
La 3e année est consacrée à un échange Erasmus afin de se spécialiser dans une des langues et de découvrir la culture locale.
Vous voulez étudier en France ?
L’ISIT (l’institut supérieur d’interprétation et traduction) puis l’institut de management et de communication interculturels, créé en 1957 à Paris, enseigne le management et la communication interculturels, la traduction et l’interprétation de conférences, ainsi que le management interculturel (langues, culture et civilisation).
Bon à savoir
Certaines universités proposent aussi de tester votre niveau d’anglais ou des formations en anglais pour renforcer votre niveau.
Comment financer une formation de traducteur-interprète ?
Si le CPF (compte personnel de formation) permet de financer des formations en France, la Belgique propose quant à elle des chèques formations. Ces aides financières sont octroyées par les régions et sont dédiées à aider au financement des formations professionnelles.
Quelles perspectives d’emploi ?
Les débouchés sont nombreux après l’obtention de votre diplôme. En tant que traducteur, vous aurez ainsi la possibilité soit d’exercer en tant que salarié dans une agence de traduction (ou parfois dans de grands groupes internationaux) ou en tant que traducteur-interprète indépendant.
Traduction jurée de documents d’état civil, de contrats officiels, d’actes notariés, de statuts d’entreprise, de jugements… Au-delà du métier de traducteur et face à la croissance de la demande en traduction juridique à caractère officiel, le traducteur juré est de plus en plus plébiscité.
Si vous souhaitez vous spécialiser dans la traduction jurée, nous vous conseillons la lecture de cet article : Devenir traducteur juré en Belgique : quelle est la procédure ?
Bon à savoir :
Le FOREM peut vous accompagner dans vos recherches d’emplois.
Le métier de traducteur en Belgique ne repose pas sur une réglementation particulière, mais ne s’improvise pas non plus. De nombreuses universités en Belgique ou agences de traduction vous proposent des formations pour devenir traducteur. Fort d’un niveau bac, à vous de choisir celle qui convient le mieux !